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  • 11.01.2016

[Interview] Les enjeux d’Artsper en 2016

[Interview] Les enjeux d’Artsper en 2016
3ème rendez-vous « startup, levée de fonds et recrutement » pour commencer 2016 en beauté…

Cette fois-ci nous avons rendez-vous avec Hugo Mulliez, co-fondateur d’Artsper, la startup qui digitalise et repousse les limites du marché de l’art.

Avec plus de 400 galeries partenaires (petites et moyennes), cette Marketplace a su séduire les amateurs d’art mais aussi les passionnés. La galerie se transforme et se digitalise pour toucher un nouveau public, se démocratiser et se rendre plus accessible. Face à ce lieu assez fermé et mystérieux qu’est la galerie, on ne sait jamais si on ose ou non pousser la porte, de peur de ne pas être légitime ou de ne pas se sentir à sa place. Aujourd’hui c’est donc possible et plus facile, derrière un écran (certes) mais avec une distance qui peut aussi aider les amateurs non-initiés comme vous et moi à s’y intéresser de plus près, à découvrir des artistes, à affiner son sens critique et, pourquoi pas, à se lancer dans l’achat d’une œuvre d’art. Un jeune marché encore à construire mais qui a un bel avenir devant lui puisque la croissance enregistrée sur 2015 a été de 19%. 2016 risque d’être l’année des tournants pour cette jeune pousse pleine d’idées et d’envies. En + de mettre en avant les galeries et le travail des artistes, Artsper propose aussi à ses partenaires des outils de communication pour les aider à gagner en visibilité et à gérer leur image (gestion de contacts, emailing etc). Un programme à la carte qui fait d’Artsper bien plus qu’un simple espace de mise en relation, qu’une Marketplace. Ils ont donc une vraie mission d’évangélisation auprès des galeristes ; les 2 mondes, le web & l’art (galerie) ne partageant pas particulièrement les mêmes codes. Une cohabitation qui n’est pas forcément naturelle mais qu’Artsper a bien l’intention de « restaurer ».   Vous avez levé 1.2 million d’euros cette année… Quelles sont les prochains changements ? Enjeux ? On doit d’abord muscler notre équipe actuelle en France, notamment la partie technique, marketing et sales. L’idée est ensuite d’aller se développer à l’international, du côté de nos voisins francophones, à savoir : le Luxembourg, la Suisse, la Belgique. Pas de diversification produit à l’horizon, nous souhaitons avant tout nous concentrer sur le business modèle actuel et faire gonfler notre budget côté marketing pour augmenter le taux de conversion. Pour le moment, le marketing se gère en solo et c’est mon associé, François-Xavier Trancart, qui s’occupe de cette partie. On compte bien changer la donne pour cette nouvelle année et créer un vrai pôle ; l’arrivée de notre trafic manager marque le début de cette démarche.   Côté tech, combien de recrutements sont prévus et quels profils ? On cherche 2 développeurs pour renforcer notre team actuelle. Côté profil, on est sensible à un état d’esprit plus qu’à un CV ou un niveau d’expérience. Nous n’avons pas spécialement besoin de séniors car les enjeux techniques ne sont pas aussi importants qu’une plateforme comme BlaBlacar par exemple. Il y a bien sûr des tests techniques en amont  mais on passe vite à la phase « feeling » pour jauger si oui ou non le projet leur plaît et si oui ou non ils sont en phase avec la team. Le feeling pèse donc pour 60% dans la décision finale.   La chasse façon Artsper, ça se passe où ? Comment ? Pour les profils « sales » et « marketing », on se débrouille un peu tout seul (écoles, Kudoz, LinkedIn) mais sur la partie tech, on est toujours accompagné par un cabinet de recrutement, impossible de trouver des profils sans. Quand tu es une petite boîte, que tu te lances dans un projet nouveau et que les enjeux techniques ne sont pas encore au plus haut, tu te doutes bien que ta recherche de profils techniques risque d’être longue et fastidieuse. On a quand même des besoins, des besoins urgents la plupart du temps parce qu’avec un nouveau projet comme le nôtre, tu ne sais jamais comment ça peut évoluer, tes besoins peuvent se faire sentir du jour au lendemain. On travaille avec Mobiskill et notamment Kevin, responsable du pôle PHP et ce soutien est plus qu’essentiel dans notre recherche de talents.   Ton grand manitou en terme de marque employeur ? Zappos, sans hésiter ! Ils ont compris que le service client était la clé et ont tout misé dessus. Mais au-delà de ça, ils ont compris que le traitement apporté à ses clients devait être le même que pour ses collaborateurs. C’est une des rares entreprises sans chef, sans DRH et sans hiérarchie regroupant plus de 1500 salariés. Une seule chose compte : le bonheur des employés et des clients. Un mode de gouvernance horizontale poussée à l’extrême qui intrigue et qui me fait rêver personnellement. J’aime cette ambiance « comme à la maison » avec des challenges mensuels ; ils ont une manière bien à eux de voir le monde de l’entreprise et c’est ce que je trouve rafraîchissant.   - La Team Mobiskill