Développeur Scala

Scala vient de la famille de la programmation fonctionnelle, et de la programmation orientée objet, adorée ou haïe. C’est un parti pris !  Cousin de Java, il partage les mêmes librairies et fonctionne sur la JVM. Le langage a aussi gardé une syntaxe proche de celle de Java, pour une facilité d’apprentissage.  Les javaistes ont plus de facilité à monter en compétences sur Scala, mais pas sans difficulté. L’apprentissage peut être déroutant. In fine, le résultat est un code plus organisé et plus productif que son ancêtre cousin ! En gros, 1 ligne Scala = 25 lignes de Java. Là, c’est clair.

Autodidacte, Bac+2 ou plus, ce métier est accessible si on le veut. De motivation, tu devras faire preuve ! Un développeur Scala ne maîtrise pas qu’un unique langage, au contraire. Il vient quasi-toujours d’un background java, mais apprend de son côté. Scala attire les esprits curieux et motivés. Les développeurs scala sont donc à jour des ajouts de fonctionnalités, des nouvelles versions, et s’investissent souvent sur des projets annexes et personnels. Le développeur a aussi une bonne connaissance du fonctionnement des bases de données.

En amont, le développeur scala participe à l’expression des besoins nécessaires pour le produit et / ou les utilisateurs. En d’autres termes, il prend conscience du cahier des charges, avant de se concentrer sur la phase de POC où il va prototyper la future application à développer. Enfin, la mise en production commence, où il développe l’application, en utilisant tous les frameworks propres au langage (Finch, Lift, Stick, BluEyes, Scalatra) dont Play et Akka HTTP sont les plus courants. L’optimisation et la maintenance de la plateforme s’en suit. Tout cela doit être fait dans le respect des bonnes pratiques (TDD), en évangélisant et délivrant un code propre et documenté. Un gros travail du développeur Scala va aussi être de relier les systèmes entre eux en développant des connecteurs, APIs.  Il peut également être en charge de rédiger des guide d’utilisations et fiches techniques pour faciliter la prise en mains par autrui. L’accompagnement de juniors peut faire partie de ses missions, directement ou indirectement.

Une fois que Scala n’a plus de secrets pour toi, tu peux y aller dans l’apprentissage de d’autres langages dit “déroutant à apprivoiser et apprendre” (Elixir et Ruby par exemple). Tu peux donc te lancer dans l’apprentissage de nouvelles technos comme indiqué ci-dessus ou bien embrasser la carrière d’un Data Engineer.  Scala (avec Python) étant un des langages les plus propices à la Data (par sa productivité), il permet de délivrer plus de code pour traiter un maximum de flux de données. Il te suffit de prouver tes motivations et qu’une équipe te fasse monter en compétences sur le reste de la stack Data.  Data Engineer, c’est souvent la suite logique !  Outre mesure, tu peux t’investir sur des postes de développeur full stack en apprenant la partie front. Les profils full stack avec un back-end expert en scala sont aussi très recherchés. 

Un développeur Scala est mieux rémunéré qu’un javaiste, car il est plus rare. En revanche, il est peu probable que tu maîtrises scala comme un expert en sortie d’école, ce sera plutôt Java. Tu apporteras donc ta valeur ajoutée sur Java, tout en cultivant Scala. En sortie d’école, tu pourras prétendre à un salaire brut annuel entre 42K € et 45K € packagé.  Entre 1 et 3 ans, tu prends du grade avec la pratique, tu te situes entre 45K € et 53K €.  La quatrième année est la phase de maturité où tu cherches de nouveaux challenges (data is close…). Tu oscilles entre 53K € et 62K €.  Passé 6 ans d’expérience, tu es considéré comme senior, même si pas expert. Tu pars sur une base de plus ou moins 65K €.