Qu’est ce que le green coding ?

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Apprendre un langage de programmation et devenir un expert dans ce langage n’est pas facile. Lorsqu’il faut choisir un nouveau langage de programmation, nous prenons généralement en compte des éléments tels que sa syntaxe, sa courbe d’apprentissage, sa documentation ou le fait qu’il soit largement utilisé ou non.

 

Mais nous sommes-nous déjà demandé quel langage de programmation est plus durable et consomme le moins d’énergie ? Ce n’est pas une donnée que nous avons l’habitude de prendre en compte lorsque nous choisissons entre JavaScript, Python, Java, C# ou tout autre langage.

 

La consommation de données est de plus en plus importante et les systèmes numériques que nous utilisons consomment 10 % de la consommation totale d’énergie dans le monde. Cependant, nous pouvons faire quelque chose pour aider à réduire les dommages causés à l’environnement. La plupart des entreprises possèdent aujourd’hui un département ou une initiative qui se consacre à la lutte contre le changement climatique en conformité avec l’engagement RSE.

 

Cela signifie également que les ingénieurs logiciels doivent eux aussi prendre des initiatives, c’est là que le « green coding » fait son apparition.

 

Dans cet article, nous allons vous éclairer sur le sujet et vous informer sur les avantages de cette nouvelle pratique du green coding.

 

Table des matières

Qu’est ce que le green coding ?

Quels sont les piliers du green coding ?

Quels sont les avantages du green coding ?

 

Qu’est ce que le green coding ?

Le green coding est un terme qui a été inventé, relativement récemment. Il désigne le code de programmation de manière générale écrit de manière à minimiser la consommation d’énergie des logiciels. Ce code écrit limite ainsi l’impact potentiel sur l’environnement.

 

Les principes du green coding ne doivent pas être considérés en opposition aux pratiques existantes. Ils devraient plutôt être intégrés aux principes que les ingénieurs logiciels doivent prendre en compte lors de l’écriture et de la conception du code. Cela permettra d’équilibrer la fonctionnalité et la consommation d’énergie.

 

Le développement de logiciels peut souvent conduire à des codes, des fichiers et des logiciels dont l’utilisateur ne veut plus. Tout cela est connu sous le nom de « bloatware » et prend de l’espace inutile sur le disque dur de l’ordinateur.

 

Cela crée donc une forte demande sur les ressources pour fonctionner. Le processeur de l’ordinateur doit effectuer davantage de calculs qu’il ne le ferait avec des logiciels plus simples. La consommation d’énergie est alors plus élevée et il y a davantage d’émissions de CO2. 

 

Le green coding peut également être utilisé sur les appareils mobiles pour :

• maximiser la puissance
• augmenter l’autonomie de la batterie 
• combiner les ressources pour résoudre une tâche plus efficacement 

 

Des applications peuvent également être développées pour réduire la nécessité d’utiliser du papier, du plastique et des déchets.

 

En stockant les choses dans le cloud, nous avons réduit l’accumulation de déchets physiques. Cependant, cela signifie qu’il y a une accumulation de déchets numériques.

 

La solution est pourtant simple : l’utilisateur supprime régulièrement les fichiers inutiles et non désirés. Les logiciels en eux-mêmes ne consomment pas d’énergie de manière nuisible, le problème réside dans la manière dont ils sont développés pour être utilisés, et donc dans la manière dont ils sont utilisés.

 

Quels sont les piliers du green coding ?

Le GreenCoding repose sur des principes architecturaux et s’appuie sur trois piliers : la logique, la méthodologie et la plate-forme utilisées pour écrire, développer et exécuter le code.

 

Une logique plus green 

Dans le Green Coding, chaque décision compte. Même une seule optimisation peut avoir un impact lorsqu’elle est combinée à de nombreuses autres. Nous voyons quatre domaines importants pour une logique plus verte :

• Le contenu visuel axé sur les avantages : donner aux utilisateurs ce qu’ils veulent, plus rapidement, améliore la satisfaction du client tout en économisant du temps et de l’énergie.
• Code zéro déchet : supprimez le code mort à l’aide de moteurs d’arborescence et attribuez des budgets de taille ou de performance aux développeurs.
• Ressources à faible empreinte : choisissez des formats de fichiers plus simples, des API efficaces et un conditionnement optimisé des images.
• Fréquence d’utilisation et proximité : les applications web progressives (PWA) et les réseaux de diffusion de contenu (CDN) peuvent gérer l’expiration du contenu et réduire la distance physique entre le serveur et l’utilisateur.

 

Une méthodologie plus verte

Cela veut insinuer un retour d’information rapide avec de meilleures décisions. Les méthodes Agile et Lean peuvent faciliter l’adaptation des logiciels à des fins d’efficacité, tandis que l’intégration et la livraison continue permettent de visualiser l’impact de chaque décision de développement.

 

De plus, au cœur du développement durable des logiciels, il faut veiller à ce que les résultats des projets de green codage soient largement disponibles et réutilisables, au sein des entreprises et même au-delà.

 

Une plateforme plus responsable 

Pour une efficacité énergétique optimale, l’infrastructure sur laquelle tourne le code est aussi importante que le code lui-même. Voici 3 actions à prendre en considération :

• Utilisation optimale : une faible utilisation est généralement le résultat d’une surestimation lors de la phase de planification et peut se traduire par des systèmes beaucoup plus grands qu’ils ne le devraient.
• Configuration précise : l’examen des options de configuration peut révéler des inefficacités, par exemple des paramètres de compression HTTP2 ou gzip qui n’ont jamais été activés.
• Mesures holistiques : outre la demande énergétique des serveurs, les mesures doivent s’étendre à l’infrastructure « cachée », comme les appareils perso (mobiles, batteries, tablettes…).

 

Quels sont les avantages du green coding ?

Outre les avantages pour l’environnement, l’ingénierie logicielle verte présente un intérêt commercial certain. Voici quelques-uns de ses avantages :

• Une architecture plus simple : l’architecture des applications durables présente moins d’interdépendances. Par conséquent, les systèmes green logiciels ont tendance à être plus simples et plus économes en énergie.
• Une vitesse de calcul plus rapide : des systèmes plus simples donnent des logiciels plus rapides.
• Faible utilisation des ressources : les green systems utilisent moins de ressources, ce qui se traduit par des économies à long terme. 
• Résilience de la marque : les consommateurs d’aujourd’hui se soucient de l’intégrité et de la responsabilité sociale de leurs fournisseurs de services. 

 

En sensibilisant aux questions environnementales et en réduisant votre empreinte carbone grâce au développement de green logiciels, vous pouvez favoriser la fidélité et la résilience de votre marque.

 

Quels sont les langages les plus green ?

De manière globale, les langages les plus « green » et les plus efficaces sont : C, C++, Rust, et Java, bien que ce dernier tire sur l’utilisation de la mémoire. Cependant nous pouvons prendre en compte trois critères important à ne pas négliger pour atteindre cette conclusion : 

 

Consommation d’énergie  

C, C++et Java font partie des langages qui consomment le moins d’énergie. En revanche, JavaScript consomme presque deux fois plus que Java et quatre fois plus que le C. En tant que langage interprété, Python a besoin de plus de temps pour s’exécuter et est donc l’un des langages les moins écologiques, occupant la position de ceux qui consomment le plus d’énergie.

Consommation de temps  

Les résultats sont similaires à ceux de la dépense énergétique : plus un langage de programmation est rapide, moins il dépense d’énergie.

 

Utilisation de la mémoire  

En termes de consommation de mémoire, nous constatons que Java est devenu l’un des langages les plus gourmands en mémoire avec JavaScript.

 

Conclusion

En résumé, dans le cadre du codage écologique, deux considérations peuvent être prises en compte : la structure et le comportement. Nous pouvons nous demander par la suite :

 

Quelles sont les prochaines étapes pour les entreprises qui cherchent à tirer parti des principes du green coding ?

 

• Proposez des formations sur le codage écologique aux ingénieurs informatiques, nouveaux et existants au sein de l’entreprise. Cela permettra de les sensibiliser à l’importance de cette pratique et d’encourager l’adoption de ces principes de manière continue. 
• Veillez à minimiser le nombre de lignes de code superflues. Chacune d’entre elles donne lieu à des émissions de carbone et même des réductions minimes auront un impact global important lorsqu’elles seront réalisées à l’échelle mondiale.
• Encouragez les ingénieurs logiciels au sein de l’entreprise à utiliser le codage écologique, favorisant ainsi l’innovation et le développement des compétences.
• Inculquer une mentalité et une culture de l’efficacité à l’ensemble de l’entreprise. Inscrivez dans l’ADN de l’entreprise l’intégration de la durabilité dès la conception dans toutes les unités opérationnelles. 

 

Une stratégie de durabilité réussie reconnaît sa nature multidimensionnelle : la durabilité n’est pas la responsabilité d’une seule équipe.

 

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Date de publication : 6 mars 2023